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Brive, le cauchemar de Skorecki !

SKORECKI

Dans le cadre du festival du cinéma de Brive, Skorecki devient producteur était projeté en début d’après-midi au Rex. Un ovni cinématographique où Louis Skorecki, l’ancien critique cinéma de Libération, revient sur son rôle de jury dans la 9e édition du festival. Un vrai cauchemar !

SKORECKI4Depuis qu’il est rentré de Brive où il était présent en 2012 dans le jury professionnel présidé par Joana Preiss, Louis Skorecki, critique aux Cahiers du cinéma et à Libération, fait des cauchemars. “Je rêve que je vois des films et que je suis obligé de parler de cinéma”, explique son personnage de Skorecki dans le film.

Un personnage pas si éloigné que ça de la réalité, a confié à la fin de la projection Marie-Anne Guérin qui joue le rôle de sa femme et qui a découvert le film au Rex en même temps que les autres spectateurs. “Il est très autobiographique”, confirme-t-elle, rejointe par le producteur Sébastien de Fonseca, installé lui-aussi dans la salle et membre du jury la même année que Louis Skorecki.

SKORECKIDans ce film, il est beaucoup question de Brive, la ville où il a rencontré, à l’occasion de sa venue sur le festival du cinéma, des jeunes brivistes qui l’ont apparemment inspiré. La ville surtout où il a vu des films… Trop de films! “Une dizaine chaque jour. Au bout de deux jours, je me suis autorisé à sortir avant la fin. Ils étaient scandalisés. Puis le seul que j’avais aimé, ils l’avaient détesté. Zéro voix, zéro prix.” L’horreur. “Les travaux forcés!”

Marie Anne Guérin“C’est étrange, le tournage était bien plus gai que le film, recentré sur la solitude de Skorecki”, note Marie Anne Guérin. “C’est un objet singulier, bizarre“, concède-t-elle. L’ancien journaliste s’y met à nu, (surtout les pieds!) et se présente entouré par deux psychologues et deux banquiers, empêtré dans ses contradictions. Il ne veut plus entendre parler de cinéma, il le déteste… mais il devient producteur.

SKORECKIProducteur oui, mais “de films qui ne se prennent pas pour autre chose que ce qu’ils sont“. Et encore: “Mon système, c’est pas de système, pas de préparation, pas de cinéma.” Sans doute une clé pour entrer dans ce drôle de long tourné en 8 jours. “La plupart du temps, j’écrivais mes scènes moins d’un quart d’heure avant de les jouer“, indique Marie Anne Guérin.

Sans parler de Louis Skorecki qui fonctionnait la plupart du temps à l’improvisation. “On lui dictait dans des écouteurs ce qu’il devait dire mais il disait autre chose!” Un décalage qui déstabilise un brin les comédiens (la plupart sont des réalisateurs) et confère au film un côté loufoque que le jeu de Louis Skorecki, peut-être d’autant plus drôle qu’il ne cherche pas à l’être, ne gâte guère.

Toute la programmation du festival qui se poursuit jusqu’à dimanche sur le site de l’événement.

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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