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Brive Festival: 4.000 spectateurs in love

Julien Dore1pano

La deuxième soirée de concerts de Brive Festival, lancé hier soir en grande pompe avec Shaka Ponk, a réuni près de 4.000 spectateurs ce soir. Durant presque 5 heures, le public a reçu le souffle de Faada Freddy, les foudres d’Izia et la grâce de Julien Doré.

Faada Freddy2Jeudi soir, c’est vrai, ce qui s’est passé sur Brive Festival avec les Shaka Ponk était assez surréaliste. Un incroyable divertissement qui, au sens étymologique du terme, a offert aux spectateurs de se détourner de la réalité et de plonger dans leur monde virtuel pharaonique. Ce soir, c’est l’exact opposé qui s’est produit avec Faada Freddy qui, avec le strict minimum, l’essentiel diront certains, a su créer une belle communion avec le public construite sur presque rien en fait: de l’air, un souffle, des pulsations, sans fioritures ni apparats. Sans instruments. Entouré de 5 acolytes tous aussi élégants et habités que lui, Faada Freddy, chapeau melon vissé sur la tête, a revisité des chansons folk, soul et rn’b avec la classe d’un Ben L’oncle Soul et la rythmique d’un Bernhoft. Le public, qui n’a pas rechigné à se prêter au jeu des “percussions corporelles”, semble avoir apprécié. A travers la musique que le rappeur et chanteur sénégalais décrit lui-même de “bio”, les spectateurs ont fait l’expérience de “la kiffologie”, un néologisme que Faada Freddy a formé à partir du verbe kiffer, une science qui gagne à être connue !

Izia1Après un bon jus de gingembre et pendant que Julien Doré se paye une petite partie de ping pong en coulisse, c’est au tour d’Izia de monter en scène avec La Vague et une furieuse envie d’en découdre. En mini-short et haut noir transparent entraperçu par-delà les ondulations de sa chemise en jean étincelante, la jeune femme, 25 ans mais déjà 10 ans de métier, fait le show, jusqu’au premier coup de gueule: “On m’aurait menti? On m’a dit qu’à Brive, vous étiez des déglingos. Un concert, c’est un espace de liberté et tu daignes passer à côté ?” Visiblement habituée à meilleure ambiance, Izia exhorte le public à “déverrouiller le petit couvercle, à laisser échapper les choses…” Peut-être les spectateurs auront-ils eu le sentiment d’en avoir trop libéré, et Izia la certitude qu’ils en auront au contraire trop gardé, en tout cas, chacun aura fait un pas vers l’autre; et, sans singe ni écran géant, elle aura été cherchée sans relâche le public au forceps et aura réussi à le trouver. En véritable électron libre réputé pour son franc parler, elle aura taclé les spectateurs des espaces privatisés et improvisé la montée d’une spectatrice arborant sur son tee-shirt “Sous la petite bruine”, premiers mots de la chanson Reptile. Un grand moment pour Magalie et le public, même si tenace est le sentiment que la chanteuse virile et sensuelle à la fois, danseuse sexy en diable, aurait pu offrir quelque chose de plus dingue encore, dans d’autres circonstances…

Julien Dore14Dernier à monter sur la scène ce vendredi, Julien Doré a fait vivre plus d’une heure d’une émotion multicolore, tantôt sombre et intense, tantôt vive et euphorisante. Transis par l’explosion sourde qui lance son concert, les spectateurs ont vu Julien Doré, de noir vêtu, apparaître sur scène puis disparaître plus d’une heure plus tard dans un épais nuage de fumée blanche. Entre ces deux moments, une succession de titres à succès que le public, réuni en foule compacte, a repris sans même attendre d’y avoir été invité (Chou Wasabi, Kiss me forever ou encore Paris Seychelles), une escapade dans le sable au milieu de la foule jusqu’à un petit chalet en bois sur lequel l’incorrigible grimpeur n’a pas pu s’empêcher de monter (il y a 3 ans, c’était après les structures de la scène), le tout abondamment saupoudré de confettis. Puis, passée l’heure des paillettes, le souriant chanteur, visiblement ému du chaleureux accueil qui lui a été réservé, a confié arriver au terme d’une tournée de près de deux ans. Plus que quatre dates et ce sera la fin de l’épopée Love. L’occasion pour lui de rendre hommage à ses musiciens et amis: “Sans eux, ça aurait été difficile pour moi de trouver une quelconque place. Chaque note jouée ou chantée sort dans l’instant de leurs mains, de ma bouche. Ne vient s’ajouter à tout ça que des réponses trouvées depuis mon dernier passage ici, des nouvelles chansons.” Et c’est l’émotion montant sensiblement dans sa voix et son corps au moment de ces confidences que Julien Doré a interprété un magnifique Corbeau blanc suivi, en rappel, de l’émouvant Mon apache, ovationné de très longues minutes.

Samedi soir, place dès 19h à Youssoupha, Fréro Delavega et Black M qui joueront à guichets fermés.

Sur l’édition 2015 de Brive Festival, vous pouvez aussi lire notre précédent article:

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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