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Bientôt, une AMAP à Brive

Philippe Baudon, maraîcher bio qui alimentera l'AMAP de Brive

L’AMAP, c’est une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne, qui plus est biologique. Elle crée un lien direct entre l’agriculteur et les consommateurs qui s’engagent à en acheter la production sous forme de paniers réguliers. Il en existe une à Saint-Viance. A partir de juin, il y en aura une à Brive qui devrait livrer le lundi soir place Thiers.

Pour en savoir plus, une réunion d’information se tiendra lundi 10 mai à 20h30 salle Dumazaud, 22 rue de Selves. Rencontre avec Philippe Baudon, maraîcher à Segonzac qui alimentera cette AMAP.

Philippe Baudon ramasse les salades sous serre. Des maîtres mots: fraîcheur, diversité et qualité. Elle répond au doux nom de Courgettes et cie. Cette AMAP1 fonctionne déjà depuis l’an dernier à Saint-Viance. Chaque jeudi soir, une vingtaine d’adhérents viennent récupérer sur la place de l’église leur quota de légumes et fruits de saison. Pommes de terre, carottes, salades, radis, choux, tomates, courgettes, concombres, oignons, cerises, cassis, framboises… Tous les produits viennent directement de la ferme bio que Philippe Baudon exploite à La Roche de Segonzac. “Sans être passés par le frigo”, insiste le maraîcher. Vous pouvez d’ailleurs chercher, vous ne trouverez pas d’autre réfrigérateur que le petit qui trône dans leur cuisine.

Fraîcheur, diversité, qualité“, les maîtres mots qui fondent l’intérêt de la formule pour les consommateurs. Ceux-ci s’engagent pour six mois, en signant un contrat, à venir chercher chaque semaine un panier. Les chèques établis à l’avance sont retirés au fur et à mesure tous les mois. Et pour minimiser la pollution automobile, le producteur se déplace jusqu’au lieu de rendez-vous.

Philippe Baudon, maraîcher bioUn kg de ceci, deux de cela, tant de ceci, tant de cela… En suivant les indications, chacun constitue son “panier” de 15 euros. “Les quantités correspondent à une famille de 4 personnes. Mais on peut faire aussi des demi-paniers à moitié prix“, précise l’exploitant. Il est également possible d’acheter du supplément, à condition de commander.

“A Saint-Viance, nous avons dû geler le nombre d’inscriptions pour l’adapter à la production”, explique Philippe Baudon. Il a surtout constaté que plus de la moitié des adhérents viennent de Brive. D’où l’idée d’un second point de distribution dans la cité gaillarde. “Pour un maraîcher, c’est mieux d’assurer deux récoltes dans la semaine.”

salade coupéeL’AMAP2 devrait fonctionner dès juin, vraisemblablement à partir de la place Thiers, chaque lundi de 18h30 à 19h30. “On va tourner à plein en juillet avec les tomates.” Certes, c’est aussi la pleine période des vacances et des départs estivants. “Mais, les adhérents pourront se faire remplacer par des amis.”

Pour assurer cette distribution, Philippe Baudon vient d’augmenter sa surface d’exploitation. “Sans tracteur, à la force des bras et au sarcloir”. Il dispose désormais de 7.000 m2 en plein champ et de 900m2 sous serres. Un accroissement qui lui permettra aussi d’atteindre “un salaire décent avec une soixantaine de paniers”. Pour lui, c’est l’équivalent du SMIC. “Et je ne compte pas les heures. Il faut être passionné, travailler avec l’ensoleillement. C’est du 7 jours sur 7, pas de vacances, surtout au début. On ferme seulement deux semaines à Noël.”

Philippe Baudon dans ses serresOn voit que c’est bio parce qu’il y a de l’herbe partout“, s’amuse Philippe Baudon en ramassant ses salades. Même si le labeur est éprouvant, le néo-rural quadragénaire apprécie son nouveau départ. “Avant, je travaillais dans l’industrie à Angers. J’ai profité d’un plan de licenciement pour me reconvertir dans l’agriculture bio. J’ai fait une formation et sept stages sur une année et j’ai cherché une exploitation dans une région qui allait bien.” Voilà comment, avec femme et enfants, le Vendéen s’est installé en Limousin.

Son exploitation fonctionne depuis l’an dernier et monte lentement et sereinement en puissance. “C’est beaucoup de travail, d’observation, de patience”, affirme Philippe Baudon. Un autre mode de vie, plus libre, rythmé par la nature. Et faire bio n’empêche pas d’utiliser des outils modernes, comme l’informatique. Le maraîcher a rentré toutes ses parcelles sur ordinateur afin de mieux en gérer l’assolement des cultures. Pour une agriculture plus rationnelle.

Pour en savoir plus:

  • une réunion d’information à Brive, lundi 10 mai, à 20h30, salle Dumazaud, rue de Selves, en présence du maraîcher Philippe Baudon, d’Elisabeth Carbone de l’Aide à la création d’AMAP en Corrèze et de membres de l’association Courgettes et cie qui a créé l’AMAP à Saint-Viance,
  • le blog de l’association Courgettes et cie,
  • le site national des AMAP,
  • ou en allant voir de près ces paniers, le jeudi de 18h30 à 19h30, sur le lieu de distribution à Saint-Viance, devant la maison des associations, sur la place de l’église.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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