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Bien voir et être vu, un impératif de sécurité

de la route

En cette période hivernale où il fait vite sombre, la circulation devient plus dangereuse pour les piétons et deux roues en tous genres. La Prévention routière rappelle quelques conseils en matière d’équipements de visibilité et de comportements.

À 16h30 hier, avec la pluie battante, il faisait déjà sombre sur le trottoir de l’avenue de Paris où était dressé le stand de la Prévention routière. Des conditions “idéales” pour cette opération de sensibilisation baptisée “Lumière et vision”, menée en partenariat pendant trois heures avec la police municipale et l’association Brive ville cyclable.

Public visé: “les usagers de la route les plus fragiles”. Au premier chef, les piétons que nous sommes tous à un moment, mais aussi les cyclistes et conducteurs d’EDPM, ces Engins de déplacement personnel motorisés que sont trottinettes électriques, monoroues, gyropodes ou autres hoverboards, et qui sont vulnérables en cas de collision avec un véhicule carrossé. En pleine ville et davantage dans sa périphérie.

“Dans les phares d’une voiture, sans équipement de sécurité, on est visible qu’à 25m. Si on est équipé, on passe à 150m”, illustre Philippe Jourve, chargé de mission régional à la Prévention routière. Si l’on considère les distances d’arrêt, être bien visible fait la différence. À 50km/h, la seule distance de réaction est estimé à 15m, ajoutez-y la distance de freinage pour que le véhicule s’immobilise réellement, vous passez vite à 28 mètres. Ajoutez-y le manque d’attention, de visibilité, la fatigue, les conditions météorologiques… Rien d’étonnant à ce que 58% des Français se sentent en danger lorsqu’ils circulent la nuit (d’après un Omnibus effectué par OpinionWay pour l’association Prévention Routière). D’où cette campagne menée sur plusieurs semaines à travers l’hexagone.

“L’idée est de rappeler les éléments de visibilité indispensables et quelques conseils de comportement.” “Il faut se poser la question: suis-je vraiment visible? Par exemple si je suis habillé en sombre ou lorsque je veux traverser en étant masqué par un véhicule ou un arbre…” Une maquette permettait ainsi de se tester pour adopter les bons comportements. Ainsi que des quizz par le biais de QR code. “Hors agglomération, où la route n’est pas éclairée, il vaut mieux par exemple que les enfants qui marchent jusqu’à l’arrêt du car portent des éléments réfléchissants”, conseille Philippe Jourve. “Il faut savoir adapter son comportement par rapport à la situation.”

Et connaitre aussi les équipements obligatoires. Nul n’est censé ignorer la loi, en matière de  code de la route aussi. Et la police municipale était là pour le rappeler avec pédagogie. L’association Brive ville cyclable informait de son côté les passants sur les trajets sécurisés et prônait un meilleur partage de la rue. De quoi “passer de l’ombre à la lumière”, comme le préconisait cette opération.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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