Le ciel est bleu comme la couleur de la combinaison de vol qu’il portera un jour peut-être. Guillaume, 19 ans, est installé aux commandes d’un des appareils immobilisés aux abords des hangars de l’aéroport de Brive-Laroche. Il a le look le garçon : lunettes de soleil, sourire ultra- brite, coupe de cheveux savamment étudiée, il est venu comme quelques autres découvrir les carrières offertes par l’aviation navale.Il fait une bonne trentaine de degrés cet après-midi, par endroit le goudron fond. Les “Rallye”, les appareils de l’aviation navale, ont le capot baissé ce qui permet de découvrir “les moulins” propres comme un sous neuf. Les mécanos font les niveaux d’huile, bidon d’un litre dans une main, chiffon dans l’autre pour essuyer toute goutte qui pourrait tomber et vérifient la jauge.

La verrière en demi-lune de la cabine de pilotage est largement ouverte. Des instructeurs font le job en répondant aux questions des visiteurs. Guillaume est attentif, un pilote lui a permis de s’installer dans le cokpit. Son copain Florian est assis sur le côté droit. 

” J’ai vraiment envie de devenir pilote, j’en rêve depuis si longtemps, là je vais me renseigner sur les démarches qu’il faut faire, j’ai mon bac et ça ne doit pas être inaccessible’‘, dit-il en dévorant du regard le tableau de bord et ses dizaines de petits boutons et loupiotes.

Une classe préparatoire est le passage obligé avant de rejoindre l’école des élèves officiers pilotes de l’aéronautique navale. 

Cet après-midi, Guillaume, Florian et quelques autres sont venus s’informer sur ces carrières, qui véhiculent toujours une part de mythe et de rêve. A l’issue d’un tirage au sort, Guillaume et deux autres personnes ont pu participer à un baptême de l’air à bord de ces appareils, une demi-heure de sensations inédites pour rejoindre la famille des chevaliers du ciel. 

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