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Au conseil municipal ce soir

Trois gros dossiers urbains sont à l’ordre du jour ce soir mercredi 17 mai. En ouverture, la halle alimentaire permanente avec des demandes de subventions à hauteur de 80% du coût du projet.

 

En amont de la séance, Frédéric Soulier a ciblé trois délibérations “extrêmement importantes” pour le devenir urbain de Brive. Le conseil municipal devra tout d’abord validé la demande de subventions auprès de l’État, de la Région et du Département pour créer une halle alimentaire permanente sur la place de Lattre de Tassigny. Le projet qui est estimé à 3,6 millions d’euros hors taxes pourrait ainsi bénéficier d’un apport à 80%. Resterait à la Ville un autofinancement de 20% soit 606.500 euros.

“La Ville s’en sort bien sur cette partie financière” s’est félicité le maire qui a précisé le cadencement du projet: “Trois cabinets d’architecture sont en train de concourir, le jury choisira le lauréat le 16 juin prochain”. Viendra ensuite l’attribution de la maîtrise d’œuvre afin que les travaux puissent débuter en mars 2018 avec une réception prévue un an plus tard, en mars 2019.

Pour l’heure, 11 candidats ont déjà été retenus pour occuper les 19 box disponibles. “Nous en gardons un pour assurer les animations”, précise le maire. Il reste donc encore 4 box commercialisables pour lesquels la mairie enregistre les demandes. La validation devra respecter l’équilibre des métiers de bouche, vocation de cette halle permanente. Rappelons qu’elle fonctionnera uniquement les matins, que 80% des candidats déjà retenus sont déjà installés à Brive et que cette activité viendra en complément de l’existante, avec une offre différente, “c’était l’une de nos conditions”. Il est également prévu côté jardin un espace partagé pour se restaurer debout. “Beaucoup de détails restent à travailler avec l’architecte”, explique le maire.

Autre dossier, non moins conséquent, l’approbation d’une ORI, Opération de restauration immobilière, pour le centre-ville, en l’occurrence le cœur historique en débordant sur des avancées au-delà de la première ceinture des boulevards. Ce dispositif a montré son efficacité dans bien des villes pour lutter contre l’habitat vacant car trop souvent dégradé. La procédure qui se veut d’abord incitative peut se révéler si nécessaire coercitive. Elle permet, en effet, dans un cadre réglementé, de prescrire aux propriétaires la réalisation de travaux sous peine d’expropriation pour cause d’utilité publique. “Brive a un patrimoine qui a vieilli. Sur le périmètre de l’ORI, nous avons recensé 372 logements et 72 locaux commerciaux vacants.”

“C’est un outil qui manquait à notre panoplie et qui est indispensable à la page urbaine. Il s’agit, dans les orientations définies dans la page urbaine, d’accompagner les initiatives privées”, précise Frédéric Soulier. Jean-Pierre Vernat, son maire adjoint chargé de l’aménagement urbain, voit dans cette ORI “un facilitateur” pour “la reconquête du centre-ville”, notamment dans le cadre de l’OPAH RU (Opération programmée d’amélioration de l’habitat) mise en place par l’Agglo sur 6 communes dont Brive et qui permet aux propriétaires de bénéficier de subventions majorées pour les travaux. En parallèle à cette OPAH, l’Agglo a également mis en place d’autres aides (Prim’énergie, Prim’ardoise, Prim’adaptation et prêt 1ère clé).

Parallèlement, pour les opérations portant sur du neuf, la Ville veut modifier certains éléments réglementaires du SPR (Site patrimonial remarquable, ancienne AVAP, Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine) afin de permettre certaines opérations de redynamisation. Par exemple, sur l’îlot Massenat où un projet intègre une façade dont le balcon est classé. “La SPR n’a pas vocation à sanctuariser le centre historique. Une ville qui se fige est une ville qui meurt“, explique le maire, mais “elle doit concilier les enjeux de protection et de sauvegarde avec les enjeux de modernisation et de réhabilitation”, nuance-t-il. “Nous avons besoin d’assouplir le règlement pour travailler et cette modification ne concerne que les immeubles remarquables et en concertation avec l’architecte des Bâtiments de France”, précise Jean-Pierre Vernat.

La séance de ce soir compte une trentaine de délibérations diverses, subventions, conventions de partenariat, nouvelle campagne de fouilles sur la grotte Bouyssonie… et même des dispositions en vue du prochain Noël.

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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