L’INRAP va investir ce jeudi les pourtours de la collégiale saint-Martin. Quelques barrières sont déjà installées à l’arrière du bâtiment et les pavés sont enlevés. L’institut d’archéologie préventive veut faire quelques sondages avant que ne s’engagent les travaux d’aménagement autour de l’édifice.

Beaucoup de questions entourent le sous-sol de la place Charles de Gaulle. Les différentes opérations archéologiques et découvertes fortuites de vestiges dans ce secteur font que les historiens, certains d’entre eux en tout cas, estiment qu’il est tout à fait possible que la place soit l’épicentre d’une agglomération antique. Une ville, ou un embryon de ville, qui se serait constituée à proximité de plusieurs passages à gué de la Corrèze et sur un carrefour routier entre 2 axes importants: la voie Paris-Toulouse et la voie Bordeaux-Lyon.

Les découvertes de la seconde partie du 20e siècle semblent confirmer cette hypothèse. Fragments de terre cuite, mobilier céramique et de petits objets métalliques comme de la monnaie, mais aussi des structures de bâtiments, des puits maçonnés, autant d’indices qu’il reste à peaufiner. Les plus importants furent trouvés lors de la fouille en 1983 d’un atelier de production de figurines en terre cuite qui indiquent l’existence d’une zone d’habitat et d’artisanat remontant au haut-empire (-30 av JC / 192 après JC). On peut également citer la découverte d’un morceau de colonne à l’angle des rues Blaise Raynal et Massénat ainsi que de nombreuses terres cuites et céramiques rue Perron à quelques dizaines de mètres de là.

La période médiévale est également concernée car les anciens plans montrent que la première enceinte datant du 12e siècle s’est construite justement autour de la place. Les sondages entrepris permettront peut-être de comprendre comment le tissu urbain médiéval s’est initialement développé. Ils devraient durer une bonne semaine.

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