Plus de 33.000 spectateurs en 5 grandes soirées de concerts. Hier soir, Brive festival a de nouveau fait le plein avec les Insus. Un final en apothéose pour un bilan plus que positif de cette nouvelle formule. Et c’est pas fini! Le festival continue pendant encore 5 jours, en mode plage, avec des jeux et tournois dans l’après-midi, des apéro-concerts à 19h et des soirées animées. Ce soir, en version salsa… caliente! Et c’est gratuit.
Pari largement gagné pour l’Office de tourisme organisateur de l’événement. Les visages tirés mais les mines satisfaites, le directeur Stéphane Canarias et sa communicante Clémentine Fréchinos surfent sur cette nouvelle formule qui a dépassé leurs plus folles espérances. “C’est vrai que ça paraissait un peu fou d’annoncer 5 soirs de concert et non plus 4, en changeant la configuration, en doublant la fréquentation, le chiffre d’affaires et en diminuant l’apport de l’argent public.” La réalité leur aura donné raison.
La fréquentation est allée crescendo depuis jeudi, atteignant les 7.200 sur les trois dernières soirées. Carton plein. H Magnum, le trio LEJ et Maître Gims ont rempli l’arène en battle samedi. Performance renouvelée pour la soirée Kendji Girac dont ce n’était pourtant pas la première venue à Brive. Apothéose hier pour le retour en triomphe, après une trop longue absence, des trois ex-Téléphone en pleine forme. D’emblée, le public a repris en chœur les chansons mythiques, Crache ton venin, Cendrillon, Argent trop cher, La Bombe humaine jusqu’au féérique Je rêvais d’un autre monde ou au délirant Ça, c’est vraiment toi. Ça ondulait dans toute la fosse comme dans les loges partenaires, et même aux extérieurs du site.
Au fil des ans, le festival briviste a su se faire un nom pour se glisser dans la cour des grands. Plus besoin désormais de solliciter les grandes boites de production. “Cette année, on avait les têtes d’affiche des scènes de musique française, le box office.” Leurs directeurs étaient d’ailleurs tous présents sur le festival, l’occasion pour le staff briviste de lancer quelques jalons pour la prochaine édition. Avec un atout majeur: ‘Tous les artistes trouvent le site incroyable. C’est hyper compact. Au plus loin, le public est à 50m de l’artiste. Les Insus ont adoré.” A tel point qu’ils ont ajouté 20 minutes à leur prestation délirante.
Mais pas de quoi, pour les organisateurs, s’endormir sur les lauriers. “Il faut continuer à se développer, nous avons plusieurs pistes de réflexion pour diversifier la clientèle. Maintenant, il faut dépasser la scène française et proposer un artiste international.” Une croissance qui nécessitera de nouveaux partenariats. La manifestation veut “grandir, mais sans perdre son âme, ce côté intimiste et familial, avec des gamins sur les épaules de leurs parents ou qui font des pâtés de sables parmi les spectateurs”. Tout l’enjeu de ce nouveau virage.
Reste que pour qui a fréquenté le festival ces 5 derniers jours, la métamorphose est aujourd’hui impressionnante. En une nuit et une matinée, le site s’est déplumé de sa grande scène, de ses loges partenaires, de ses food trucks… A la place, sont apparus murs d’escalade, piscine, manège de poneys et autres ateliers ou jeux. “C’est un autre événement qui se met en place.”
La première vague passée, arrive la suivante: 5 autres journées d’animations grand public. Ouverture des portes désormais à 14h. Le sable va accueillir les tournois de beach basket, volley, soccer ou rugby. La scène du village distillera ses apéros musicaux et à partir de 21h, place aux soirées gratuites, concerts, cinéma plein air, salsa, hip-hop… Pour finir samedi en Crazy beach carnaval, une soirée déguisée et festive (avec une entrée à partir de 19h à 2 euros avec déguisement ou 7 euros sans).