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Après la nature, place à l’homme à la Chapelle Saint-Libéral

Le public découvre l'exposition "Représenter l'homme"L’inauguration de l’exposition “Représenter l’homme” vient de se dérouler, ce soir, vendredi 11 décembre, à la Chapelle Saint-Libéral. C’est l’occasion de découvrir le regard que les artistes contemporains portent sur le corps. Lumière sur les œuvres de cinq artistes à découvrir jusqu’au 17 janvier.

Françoise Gautry durant son discours. Christophe Hohler, un des cinq artistes, est à ses côtés.Les toiles d’Antoine Correia, Maryl Le Berre, Ciro Rizzo, Béa Vangertruyden et Christophe Hohler ont été réunies à la Chapelle Saint-Libéral. L’effet est saisissant. “Impressionnant” même comme l’a décrit, dans son discours, Françoise Gautry, adjointe au maire en charge de l’action culturelle. Le corps, sujet obsédant exploité par les artistes depuis la nuit des temps, apparaît dans toute sa force avec “derrière chaque visage, la souffrance qui s’exprime”, précise Françoise Gautry. Saisissante par ses représentations, cette exposition l’est aussi dans sa forme, par la juxtaposition de délicates aquarelles et de tableaux utilisant une technique plus dure.

Christophe Hohler parle de ses œuvres.Christophe Hohler, présent ce soir pour parler de ses œuvres, se décrit comme “un artiste intuitif, et non conceptuel”. Il n’a pas peur d’affirmer qu’il recherche le plaisir dans la création. L’art est pour lui une “aventure à la fois ludique et passionnante”. Et à ceux qui voient dans son œuvre une forme crue, dure, il répond que son art est intimement lié avec le monde : les œuvres révèlent la société, elles l’explicitent, selon lui. Sa visée esthétique consiste à “faire crier le tableau le plus fort possible”.

Christophe HohlerDans un de ses tryptiques, intitulé La Nature des hommes, l’artiste a représenté un corps entouré d’oliviers sauvages. Le branchage, enchevêtré, traduit l’anarchie de la nature et symbolise la complexité du corps humain. Entre extériorité  (la nature) et intériorité (la représentation du système nerveux humain), la définition de l’homme, telle qu’il la conçoit, apparaît en creux. Elle s’incarne dans cette formule qu’il affectionne tout particulièrement : “l’homme propriétaire de la nature est le propre de l’homme“. Une façon parmi d’autres d’appréhender le corps, de concevoir l’être humain. Vous pourrez découvrir les hypothèses et interprétations artistiques des quatre autres peintres à la Chapelle Saint-Libéral jusqu’au 17 janvier 2010.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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