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A la découverte de Maastricht, Liège et Aix-la-Chapelle (1/3)

La compagnie aérienne Ryanair propose, au départ de l’aéroport Brive Vallée de la Dordogne, deux vols hebdomadaires (les jeudis et dimanches) vers Maastricht-Aachen.

Nous vous proposons une découverte des villes de Maastricht, Liège et Aix-la-Chapelle à travers une série de 3 articles. Le premier est consacré à Maastricht.

“Ici, Brive, les habitants ne connaissent pas. Par contre, la Dordogne, ça leur parle vraiment!“. Sander Heijmans, directeur de l’aéroport Maastricht-Aachen, ressent ainsi les 500.000 passagers qui passent tous les ans par la structure privée dont il a la charge. Lui miserait “plutôt sur le marché allemand, plus stable”, pour développer le tourisme sur le bassin de la Dordogne.

L’aéroport Maastricht-Aachen est “au centre d’un bassin de population de 7 millions de personnes sur trois pays, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique, dans un rayon d’une heure”, explique le responsable. De fait, lorsqu’on est à Maastricht, une trentaine de minutes nous sépare de deux autres pôles touristiques: Aix-la-Chapelle (Aachen) en Allemagne et Liège en Belgique.

Vu de France (et sans doute d’ailleurs), Maastricht est associée au fameux traité européen de 1992. D’où une image quelque peu austère de la ville. Et pourtant, cette ville de plus de 2.000 ans gagne à être connue!

Maastricht signifie “passage sur la Meuse”. Effectivement, le fleuve en impose. Les activités économiques des deux siècles derniers (verre, céramique, papier) se sont développés autour de lui, comme l’illustre la présence d’une imposante cimenterie sur une rive du Sud de la ville.

Rues pavées, façades colorées et spectaculaires, vélos omniprésents, la capitale de la province du Limbourg, forte de 160.000 habitants, est aussi une ville de gastronomie (les produits du terroir s’étalent lors du plus imposant marché des Pays-Bas les samedis autour de la mairie), de commerces et de culture, traditionnelle comme très contemporaine, voire très populaire grâce au violoniste André Rieu, qui réside à Maastricht et y organise tous les ans en juillet une série de concerts d’ampleur exceptionnelle. Maastricht est d’ailleurs candidate pour être capitale européenne de la culture en 2018.

Avec quelques vestiges historiques très bien conservés, comme la Helpoort (porte de l’enfer) qui dissuadait les envahisseurs d’entrer dans la cité fortifiée, ses carrières creusées au cœur de la montagne Saint-Pierre (qui furent le lieu de la découverte, en 1780, du premier crâne de mosasaure, qui signifie “lézard de la Meuse”, pièce rarissime exposée au Muséum d’histoire naturelle de Paris), sa cinquantaine d’églises, ses deux basiliques, ses moulins accolés à d’anciennes bâtisses ou ses parcs verdoyants, se promener à pied dans Maastricht, c’est l’assurance de trouver un petit trésor à chaque coin de rue.

Cette omniprésence d’éléments rappelant l’histoire de Maastricht se marie parfaitement avec des constructions à l’architecture contemporaine. L’aménagement de la ville est, de ce point de vue là, une totale réussite. On peut admirer les façades anciennes avec des blasons finement sculptés au dessus des portes puis, quelques centaines de mètres plus loin, s’enthousiasmer pour le Centre Céramique, un lieu de culture très moderne où les étudiants peuvent travailler avec vue directe sur la Meuse.

Ce mélange ancien-moderne prend tout son sens lorsqu’on visite certaines églises qui accueillent désormais… des activités privées! Citons la librairie Selexyz dominicanen, désignée comme la plus belle librairie du monde par le journal anglais The Guardian, ou encore l’hôtel et restaurant Kruisherenhotel.

Son propriétaire, Camille Oostwegel, consul honoraire de France, n’a de cesse de rappeler les liens forts de sa ville et de la France: “Napoléon a foulé la montagne Saint-Pierre en 1803. Et nous fêtons le 14 juillet à Maastricht, et ceci malgré le fait que D’Artagnan ait combattu ici pour le roi Louis XIV. Nous ne sommes donc pas rancuniers”, sourit-il. Il faut dire que cette bataille fut la dernière du célèbre mousquetaire: D’Artagnan est, en effet, mort à Maastricht le 25 juin 1673.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts de la Meuse, et Camille Oostwegel souhaite contribuer, à sa manière, aux bonnes relations entre les deux pays. Notre région pourrait être mise à contribution: “J’aimerais organiser un échange entre le chef de mon établissement et celui de Castel-Novel, à Varetz”. Une belle alliance en perspective entre deux bassins de vie qui font référence en terme de gastronomie dans leurs pays respectifs.

Renseignements et réservations pour les vols en partance de l’aéroport Brive Vallée de la Dordogne vers Maastricht-Aachen sur le site de l’aéroport Brive Vallée de la Dordogne.

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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