Le centre Jacques Cartier expose jusqu’au 3 décembre les planches originales illustrées par Jonathan Bousmar “Des étonnantes aventures de Renart et son compère Ysengrin”. Cet après-midi et jusqu’à vendredi, Jean-Sébastien Blanck, l’auteur de l’album, partage l’univers de son livre et de la création avec les jeunes du centre et une dizaine de personnes venues du foyer logement de Tujac. Après cette date, des animateurs prendront le relais et proposeront, sur demande, des ateliers de groupe autour de l’exposition qui est en entrée libre. Infos : 05.55.86.34.60.

Cela fait une dizaine d’années que le centre socioculturel Jacques Cartier propose, tous les ans, une exposition autour du livre jeunesse. L’occasion de créer une dynamique autour du livre, de donner envie de lire et plus généralement de contribuer à l’éveil de l’enfant. Côté éveil, les enfants, qui ont cet après-midi entre 8 et 12 ans, n’ont de leçon à recevoir de personne et question livre, ils en connaissent déjà un rayon. Jean-Sébastien Blanck, écrivain et créateur de sa propre maison d’édition, Alzabane, a été récompensé par le prix 15/17 pour son ouvrage Ils ne sont pas comme nous à l’occasion de la 29e foire du livre de Brive. Cet après-midi, il a présenté de manière ludique et avec passion ses ouvrages. Il a aussi décliné toute la chaîne de fabrication du livre, de l’idée initiale, jusqu’à la commercialisation. “J’aime partager et donner l’envie de lire mais aussi de faire des livres”, lance l’écrivain. “C’est du rêve.”

“Un livre et tous ses personnages ne tombent pas du ciel. Il y a de la magie et plus encore, du travail. L’éditeur est un chef d’orchestre”, poursuit l’auteur. “Il dirige la musique.” Le travail d’écriture, d’illustration, la mise en page, le choix du papier, la correction, l’impression, tout y est passé. “C’est quoi une maison d’édition”, questionne Jean-Sébastien Blanck. Les réponses fusent : ” C’est une usine sauf qu’on y fait des livres”. Ou encore: “C’est une marque”, “C’est là où se réunissent les auteurs et les illustrateurs et quand il est imprimé, soit on coud, soit on colle les pages”, lance enfin un autre jeune. Comme à chacune de ses interventions dans la ville, l’auteur est admiratif. “C’est énorme! C’est le phénomène foire du livre”, déclare-t-il. Les enfants connaissent les livres et sont déjà familiarisés à recevoir et entendre des auteurs. Avec eux, c’est du velours et c’est unique.”

Cet après-midi, une dizaine de personnes du foyer logement de Tujac s’étaient également jointes au rendez-vous. Une fois par trimestre, ces sorties et ces rencontres intergénérationnelles sont organisées. Une façon d’égayer le quotidien, de côtoyer l’énergie de la jeunesse et d’apprendre de nouvelles choses. Henri est venu par ses propres moyens et pour son plaisir. Lecteur depuis l’âge de 5 ans, il profite aujourd’hui encore de ce plaisir. “C’est une richesse d’avoir la possibilité de lire”, estime-t-il. “Et puis le coup de patte de cet illustrateur, c’est formidable”.

Pendant les deux heures de conversation, les enfants n’ont pas lâché du regard l’auteur, les esquisses et les livres qu’il a leur présentés. Ils ont bu ses paroles et n’ont pas hésité à y aller de leurs commentaires. “Bon, c’est pas tout à fait une question… Mais je suis le fils d’une institutrice. Alors si vous voulez, je peux vous faire de la pub“, lance un des jeunes. Une exclamation qui déclenche une montagne de rires. Une chose de sûre, les enfants ont été emballés et ils risquent bien de faire la promo de l’ouvrage, de l’auteur mais aussi de la lecture dans la cour d’école.

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