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Cancer colorectal : mieux vaut prévenir

Mars bleu, c’est le mois de sensibilisation au cancer colorectal. Entre 50 et 74 ans, son dépistage rapide et gratuit, permet de le prévenir avant apparition. Il est d’autant plus facile à effectuer que le kit à se procurer auprès de son médecin, peut désormais aussi se demander en ligne ou chez un pharmacien. On vous donne les détails.

“Mieux vaut prévenir que guérir”, a résumé Benjamin Gandouet, directeur du Centre régional de coordination des dépistages des cancers Nouvelle Aquitaine, CRDC-NA. C’est le message unanime qui ressort de la présentation de Mars bleu ce matin en salle du Pont du Buy. ARS 19, CRDC 19, Assurance maladie, MSA, Ligue contre le cancer… les différents acteurs de santé ont tissé au fil du temps en Corrèze un collectif soudé pour être plus efficient dans leur action de prévention. Car même si la participation au dépistage organisé auprès des 50 à 74 ans s’améliore en Nouvelle Aquitaine, seulement 34,6% de la population concernée l’effectuent. C’est légèrement mieux dans notre département avec 35,4%. On reste cependant très loin des 65% préconisés au niveau européen.

Et pourtant: “le test est simple, rapide, gratuit, se fait chez soi lorsqu’on est déjà occupé et permet d’intervenir avant le cancer“, insiste le docteur Vanessa Richier du centre de coordination (CRDC). “Il faut lutter contre les fausses idées: le test consiste à rechercher le sang que l’on ne voit pas dans les selles. Une fois le prélèvement effectué, il suffit de l’envoyer au laboratoire pour analyse. Il faut savoir que 3% seulement des prélèvements révèlent une anomalie. Dans ces cas, il y a des investigations complémentaires. La plupart du temps, la coloscopie montre que ce sang provient en fait de lésions bénignes ou d’un polype avant qu’il n’évolue en cancer.”

Tous les intervenants l’ont martelé chacun leur tour: “Avec une prise en charge précoce, il peut se guérir dans 9 cas sur 10“. Aujourd’hui, c’est l’un des cancers les plus fréquents, la deuxième cause de décès par cancer en France. Se développant lentement à l’intérieur du côlon ou du rectum, il touche 4 hommes sur 100 et 2 femmes sur 100, généralement après 50 ans. D’où ces courriers et rappels envoyés tout au long de l’année aux personnes de 50 à 74 ans.

D’où aussi ce Mars bleu qui sur le même principe qu’Octobre rose avec le dépistage du cancer du sein, mobilise cette fois pendant tout le mois contre le cancer colorectal. D’autant que l’action a élargi son mode de distribution des kits. Si auparavant, il fallait se le procurer auprès de son médecin, on peut aujourd’hui le commander en ligne pour le recevoir chez soi sur monkit.depistage-colorectal.fr ou l’obtenir auprès des pharmaciens d’officine spécialement formés. “La moitié des pharmacies de Corrèze peut le faire, le déploiement est très rapide. C’est un levier de proximité très fort”, reconnait le docteur Richier.

“Il nous faut davantage “aller vers” des populations éloignées et faciliter l’accès au dépistage“, explique Sophie Doué de l’Agence régionale de santé. L’Assurance maladie mène régulièrement des campagnes de phoning, la MSA des mailings auprès de ses ressortissants du régime agricole pour lequel le taux n’atteint que 32%. Des sensibilisations ciblées vont également être effectuées auprès de cantons où le taux de participation est très bas ou auprès de personnes en situation de handicap. “Notre ambition est d’augmenter le taux de dépistage à 65% comme recommandé”, vise Sophie Dou pour qui “le renoncement à la prévention est un renoncement à la santé”.

De nombreuses manifestations vont s’échelonner tout au long de ce mois de mars à travers le département. La Ligue contre le cancer est bien évidemment acteur de cette démarche en tenant des stands et proposera une sensibilisation via des casques virtuels. Son président départemental Jean-Louis Fayat a annoncé une opération originale entre le 15 et le 18 mars: “un randonneur aux couleurs de la Ligue va traverser la Corrèze d’Est en Ouest en passant par les cantons où le taux de participation est le plus bas”.

“Nous sommes tous concernés et les collectivités territoriales sont mobilisées à vos côtés”, appuie Sandrine Maurin, jouant de sa double casquette de maire-adjoint briviste et de conseillère départementale. Le CCAS de la Ville de Brive murit d’ailleurs une opération pour aller vers les publics précaires.

Plus d’infos sur depistagecancer-na.fr et au 05.55.26.21.88.

Qui est concerné par le dépistage organisé et gratuit

  • les personnes de 50 à 74 ans, hommes et femmes, une fois tous les deux ans

Comment obtenir le kit de test

  • auprès de son médecin traitant
  • en le commandant en ligne sur monkit.depistage-colorectal.fr avec le numéro d’invitation que vous avez reçu par courrier
  • auprès d’un pharmacien d’officine

Les étapes du dépistage

  • réalisez le prélèvement en suivant le mode d’emploi
  • dans les 24 heures, envoyez gratuitement le test au laboratoire en utilisant l’enveloppe fournie dans le kit
  • le laboratoire analyse et transmet directement le résultat au médecin que vous avez indiqué sur la fiche d’identification. Si vous avez obtenu votre kit en ligne, vous pourrez également consulter votre résultat 3 jours ouvrés après l’envoi du test.
  • vous recevrez le résultat 15 jours ouvrés après l’envoi du test

Les actions de sensibilisation déjà programmées à Brive

  • mardi 7 mars à la clinique des Cèdres
  • vendredi 10 mars au centre commercial Leclerc
  • vendredi 17 mars à Kiabi
  • lundi 27 mars à la CPAM
  • jeudi 30 mars au centre hospitalier

Trois chiffres à retenir

  • 96% des tests ne révèlent rien d’anormal
  • 90% de guérison si le cancer est détecté tôt
  • 100% pris en charge par l’assurance maladie

Les sites à consulter pour en savoir plus

 

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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