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71e anniversaire de la libération de Brive

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Il y a 71 ans, jour pour jour, la ville de Brive se libérait, par ses propres moyens de l’occupant allemand. Ce fut la première ville de France à le faire et cela lui vaudra de recevoir la croix de guerre. Cette reddition fut le résultat de négociations et d’un grand coup de bluf de la part des résistants. C’est à ces hommes, et ces femmes, que Frédéric Soulier a rendu hommage aujourd’hui. Retour sur une journée historique.

lecteursEntouré des autorités civiles et militaires et des représentants des anciens combattants, Frédéric Soulier a déposé, ce matin, plusieurs gerbes de fleurs en différents endroits de la ville. Un office religieux était ensuite célébré en la collégiale Saint-Martin avant le traditionnel défilé qui s’est achevé à la stèle du 15 août 1944, devant le lycée d’Arsonval, où une prise d’arme a rendu hommage à tous ces résistants qui ont permis à Brive d’être la première ville de France à se libérer par ses propres moyens. Avec à ses côtés des jeunes, parce que le souvenir de cette histoire doit se transmettre de génération e génération, le maire a rendu hommage aux grands noms de la résistance briviste mais aussi à ces centaines, milliers de maquisards, restés anonymes qui ont permis à la ville de résister et de se libérer.

LB_11_pEn août 44, la garnison allemande de Brive, ce sont entre 700 et 800 hommes sous les ordres du lieutenant-colonel Böhmer, qui commande également la garnison de Tulle. C’est le 10 août que les chefs de l’Armée secrète engagent avec lui des négociations. Les Allemands ont perdu la guerre, le lieutenant colonel le sait, et même si il a avec lui des centaines de soldats, ceux-ci ne sont pas des hommes d’élite, il le sait aussi. D’autant que la résistance lui fait croire qu’elle encercle la ville avec des centaines d’hommes, disciplinés et bien équipés.

Les pourparlers s’engagent par l’entremise du sous-préfet de Brive de l’époque, Pierre Chaussade. RAs_36_pLes Allemands sont prêts à rendre les armes, tout le monde en est conscient, mais Böhmer ne veut pas le faire n’importe comment. Il souhaite surtout que la reddition se fasse avec de « vrais officiers », Français ou Britanniques, plutôt qu’avec des résistants dont il craint d’éventuelles représailles après 5 ans d’occupation. Un premier rendez-vous est fixé à la sous-préfecture, le 15 août 1944, à 9 heures entre le lieutenant-colonel Böhmer et une délégation des forces françaises, composée du commandant de Metz, chef d’état-major de l’Armée secrète, et du commandant Pierre (de son vrai nom Bernard) mandaté par René Vaujour chef de l’Armée secrète. Après quelques tergiversations, rassuré quant aux conditions acceptables et honorables qui lui seraient imposées, le chef de la garnison allemande accepte de rencontrer le commandant de l’Armée secrète.

defileLe 15 août fut riche en rebondissements. Rupture des pourparlers, fixation d’un nouveau rendez-vous, puis un nouveau report… Enfin, à 15 heures, une délégation allemande arrive à la mairie de Lanteuil, à quelques kilomètres de Brive. A 17 h 30, l’accord est trouvé sur les principes ; la convention de reddition prévoit la capitulation des garnisons commandées par le lieutenant-colonel allemand : Tulle et Brive. Cette convention impliquait aussi la libération de Tulle, ce qui fut le cas le surlendemain. Un ultime rendez-vous est pris, pour 20 heures, au château de la Grande Borie, à Malemort. Ce lieu fut choisi pour marquer l’importance de l’acte et pour montrer les forces de la Résistance aux Allemands.pano jeunes

Le 15 août 1944 à 21 heures, la convention générale est signée par le lieutenant-colonel Böhmer, le captain Jack, résistant parlant parfaitement l’anglais qui a joué les officiers britanniques, et le colonel Jacquot, présenté comme le chef départemental des FFI. Second coup de bluf des résistants qui ont fait croire aux allemands qu’ils se rendaient à des officiers de haut rang.

square labrousse

stele guedin vaujour

gare

square michelet

rue farro

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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