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146 roses pour les femmes victimes de violences conjugales

146 roses pour les victimes de violences conjugales

C’est un magnifique bouquet de 146 roses blanches qui a été déposé en fin de matinée au pied de la stèle dans la roseraie. Une beauté qui révèle la monstruosité des faits:  “146 roses pour les 146 femmes mortes en 2010 sous les coups de leur compagnon“, explique Fabienne Civiol de SOS violences conjugales en cette journée internationale contre les violences faites aux femmes. Avec un message fort: “il faut oser en parler“.

Dénoncer, encore et toujours. La nouvelle campagne d’information lancée hier par le gouvernement déverse ses spots sur tous les médias. Pleines pages dans la presse et vidéos à la télé pendant 16 jours pour rappeler que les femmes restent toujours victimes de violence conjugale. En France, une femme en décède tous les deux jours et demi. Cette journée n’est donc pas anodine et pourtant, ce matin, la commémoration organisée par l’association SOS violences conjugales rassemblait à peine 20 personnes, en quasi totalité des femmes qui œuvrent pour accompagner les victimes à s’en sortir. Encore faut-il leur en donner les moyens.

Un rassemblement réunissant des représentantes de SOS violences conjugales“Malheureusement, les violences faites aux femmes sont loin de régresser”, constate l’adjoint au maire Shamira Kasri, saluant ainsi le travail indispensable accompli par ces structures d’aide. Les mentalités changent. Lentement. “Le sujet prête de moins en moins à sourire ou plaisanterie, surtout lorsqu’on sait qu’il implique aussi des enfants. Il y a une meilleure diffusion de l’information”, reconnaît la directrice du CHRS Solidarelles. Il n’empêche: “Une femme sur 10 en est victime… un homme sur 100″. Des chiffres qui font mal et témoignent d’une violence “ordinaire”. Un véritable problème de santé publique.

“Ça commence par des remarques, puis viennent les coups… et on n’ose plus partir…”, lit une des participantes. Un engrenage. “Les femmes nous rappellent chaque jour les difficultés de pouvoir en parler, regarder l’intervenant en face, montrer son corps au médecin, passer un moment en centre d’hébergement…”, explique Catherine Ducruezet, directrice du service écoute entraide. Un parcours éprouvant. “Ce qui est admirable est qu’elles trouvent malgré tout la force de vouloir combattre cette haine par l’amour.”

Un numéro pour briser le silence: le 3919 (appel gratuit et anonyme, de 8h à 22h du lundi au samedi) dont le numéro n’apparait pas sur les factures de téléphone.Il est possible également de contacter l’association SOS violences conjugales au 05.55.88.20.02.

Pour s’informer sur internet, deux sites à consulter:

  • http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/. C’est le site du gouvernement, des rubriques très claires, qui expliquent ce qu’il faut savoir, comment comprendre votre situation, où s’adresser… Son plus: en un clic, vous pouvez à tout moment quitter rapidement le site et même effacer toute trace de votre passage.
  • http://www.sosfemmes.com/index.htm.  Le site décortique les mécanismes de la violence conjugale, comment elle s’installe, ses formes, ses cycles, ses conséquences, les adresses à connaître, que faire si votre voisine en est victime… et des modèles d’attestations et de formulaires.
Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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